La culture de l’huître plate, espèce indigène des côtes françaises, Ostrea edulis, a subi depuis les années 70 l’impact de deux parasitoses, la marteiliose et la bonamiose. Ces maladies ont eu pour conséquences des pertes économiques très importantes et la réduction drastique des zones de recrutement des naissains d’huîtres plates. Les deux seuls sites français de recrutement sont aujourd’hui la Baie de Quiberon et la rade de Brest. Ces sites, situés entre 5 et 8 mètres de profondeur, ont nécessité des modifications conséquentes des pratiques d’élevage : de l’estran vers l’eau plus profonde. Les structures utilisées sont constituées de boudins plastiques remplis de coquilles de moules ou de coupelles en polypropylène, suspendus sur des structures métalliques. Ces pratiques aujourd’hui soulèvent de nombreux problèmes environnementaux avec notamment la pollution du milieu marin et des écosystèmes littoraux. Les impacts peuvent être directs, altération physique des espèces présentes dans le milieu marin, et indirectes, perturbation de la laisse de mer lors des collectes mécanisées. En outre, les incidences socio-économiques ne sont pas négligeables et à terme peuvent également entraîner une baisse de l’image de marque des produits de la mer ainsi que celle de la commune (risque sanitaire, blessure, salissure….).
L’association de la Vigie a mis en place un observatoire des macro-déchets marins sur la plage de Kervillen pour objectiver ces risques de pollution. Ce suivi mensuel met clairement en évidence l’ampleur de la pollution des plages trinitaines et la nécessité d’agir en amont pour empêcher l’accumulation croissante de plastique sur les plages et dans le milieu marin. Un stage a été réalisé au cours de l’année 2020 qui avait pour objectif de 1) mieux caractériser les sources de pollution, 2) rechercher des solutions innovantes et adaptées et 3) concevoir de nouvelles structures.